Nieul Autrefois


Un peu d'histoire

NIEUL LE DOLENT, comme toutes les communes de France, possède sa propre histoire, même s'il ne reste de celle-ci que peu de vestiges visibles aujourd'hui. Aussi, il faut s'attacher à découvrir l'origine même de la commune et son évolution dans le temps.

 

Les modifications du paysage, qu'elles soient naturelles ou façonnées par l'homme, sont également à prendre en considération. De plus, Nieul le Dolent possède un riche passé économique et culturel ; il reste des traces de tout cela et les influences de l'histoire se retrouvent dans le Nieul d'aujourd'hui.

Il est probable que le bourg de Nieul le Dolent ait été élevé au milieu d'un petit bois sacré dans lequel ou près duquel se trouvait une enceinte (c'est à dire un campus, un champ) où il existait des sépultures, et cela antérieurement à la christianisation du lieu.

 




Nieul dérive du mot gaulois "najogilum" qui signifie " petit bois sacré" d'une essence particulière appelée "najo" en gaulois. Le premier radical connu (1041) serait Niolum, par chute du "a" et de "gi". Mais pour cette année on mentionne aussi Sanctus Pétrus Niolensis (de St Pierre) puis :
- Ecclésia Niol en 1079,
- Niol en 1200, Nylol en 1209,
- Nyeul le Doulent en 1344,
- Niolum Dolens en 1533,
- Nieul-le-Dolent en 1770.

Dolent viendrait du latin "dolor" (douleur ou de nécropole), les champs dolens.

Le patronage de Saint Pierre est une preuve de l'ancienneté de la paroisse qui remonte au Vème et VIéme siècle et qui était du canton de Poiroux (Bois Groland) avec la Boissière des Landes et Grosbreuil.




A partir du XIe siècle se forment plusieurs seigneuries : Nieul, Villedor, la Burcerie, la Thibaudière, la Garandelière et la Moricière. Toutes sont vassales de la Roche s/Yon ou de Talmont.
On notera à cette époque un fait divers : l'assassinat en 1386 du curé Jean Bâtard par Jean Cosson)

Au XVIe siècle, Nieul aurait beaucoup souffert des guerres de religion comme tout l'alentour. Presque tous les seigneurs sont calvinistes. Louis Boutaud du Chêne Vert s'était fait "Ministre" et chef de bande pour mieux piller en prêchant la guerre sainte.
Malgré la paix d'Amboise en 1563 qui aurait du amener le calme, l'église romane est incendiée en 1569.

1793 : Gilles Mercier de la Colombière devient le premier maire de Nieul.

1857 : Reconstruction d'une nouvelle église.
Dès 1850, l'abbé Chauvet, curé de Nieul et ses paroissiens se plaignent de l'état de leur église. L'église romane du XIème siècle avait beaucoup souffert des guerres de religion. Une souscription est lancée et permet de collecter 8 215 F pour un projet de 29 321 F. Les travaux commencent en 1859, mais l'entrepreneur, le Sieur Bourget de Venansault, suite à des problèmes financiers, refuse de poursuivre les travaux au prix porté au devis. C'est le Sieur Vrignaud de Saint André d'Ornay qui les poursuit pour les terminer en 1861.

1908 : un des premiers avions, un biplan, appartenant à M.Perreau de Beauvais se pose sur sa propriété, la Burcerie.

Les vestiges du passé architecturaux :
-Villedor: de cette ancienne seigneurie, il ne reste rien du château à quatre tours, cependant des pierres sculptées de ce château ont été réemployées dans les murs de la grange actuelle et du fournil. Villedor daterait du XIe siècle.
-La Moricière : cet ancien hôtel noble date pour une partie du XIe siècle.
-La Burcerie : le logis daterait lui aussi semble-t-il du moyen âge.

 

 

 

 

 

 

 

Evolutions du Paysage

Nieul le Dolent est située à la charnière des massifs schisteux du pays des achards et granulatiques d'Aubigny, des Clouzeaux et d'Avrillé

Son territoire s'étend principalement entre les deux branches de la Ciboule, issu des lambeaux du socle ancien :
-celle du ruisseau de Villedor(appelé aussi le Dolent) venant du Petit Bois en Aubigny,
-celle du sud sortie de la nappe de la Chesnelie en Saint Avaugourd des Landes et celle de l'étang de la Burcerie.

Aux époques glaciaires du quarternaire, les terrains sont recouverts d'argile à cailloutis.
Puis au Néolithique : recouvrement de la moité du territoire de limons "éoliens". On cite plusieurs haches polies en diorite venant de la Thibaudière.
Existence d'un centre à l'ère des métaux datant du Mégalithique.

Façonnés par l'homme, un certain nombre de menhirs a dû exister autrefois dans la paroisse, ils ont dû disparaître lors de la mise en culture des terrains sur lesquels ils s'élevaient (ex. Villedor).

Les époques gauloises et gallo-romaines sont rappelées par le chemin creux qui traverse la commune vers la Chapelle-Achard. Sa trace figure dans le cadastre de 1830.

Au XXème siècle, dans les années 70, la commune subit un remembrement au nord qui a fait disparaître une bonne partie du paysage boisé traditionnel du Bocage Vendéen. Depuis quelques années la commune reboise avec le concours des exploitants agricoles, quelques haies et bosquets le long des nombreux chemins d'exploitation.

 

L'Hisoire économique et sociale laisse ses empreintes

De Nieul le Dolent, on citera surtout la fameuse foire aux bestiaux qui fut très importante au début du XXe siècle. Elle s'éteignit peu à peu avec la mécanisation de l'agriculture et les nouveaux réseaux d'approvisionnement et de commercialisation, mais a laissé un empreinte commerciale sur la commune. L'émergence des schistes à phtanites de la Tinetière et de l'Aumonerie ont permis l'ouverture de carrières de pierres plates dures recherchées pour les premières constructions du vieux bourg et aussi pour la construction des chemins ruraux pendant la guerre 1939-45. Actuellement les carrières sont fermées.

 

 

Voir également le site des archives de Vendée : histoire de la commune de Nieul-le-Dolent